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Infirmières praticiennes : c'est quoi notre problème?


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C'est drôle, quand on en discutait dans ma classe, 90% des étudiants ont levé leur main quand le prof a demandé si on est contre l'augmentation du nombre d'infirmières praticiennes.

 

J'imagine que ca a rapport avec le fait que les médecins ne veulenet pas partager des compétences avec une autre profession.

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Bizarre, je suis étudiant en médecine et j'imagine que je fais partie des 10% qui approuve les infirmières praticiennes. Tout ce qui peut améliorer la quantité / qualité des soins pour la population devrait être encouragé, pour autant qu'elles sont assez bien formées pour être à la hauteur de leurs tâches augmentées. Le titre, que ce soit médecin ou super-infirmière, n'a que peu d'importance, seulement la compétence compte.

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C'est drôle, quand on en discutait dans ma classe, 90% des étudiants ont levé leur main quand le prof a demandé si on est contre l'augmentation du nombre d'infirmières praticiennes.

 

J'imagine que ca a rapport avec le fait que les médecins ne veulenet pas partager des compétences avec une autre profession.

 

Il y a aussi une bonne partie du problème qui est monétaire. Comme on le soulève dans le reportage, le fait d'avoir des infirmières cliniciennes fait en sorte que cette dernière se charge des patients ayant des cas considéré plus léger et le médecin a le reste soit des cas plus lourds qui demandent plus de temps.

 

Le fait que le médecin soit rénuméré à l'acte fait en sorte qu'il voit moins de patients dans une journée et donc l'aide que l'infirmière lui offre n'est pas profitable au niveau financier.

 

Une solution envisagée serait les bonis offerts aux omnipraticiens qui accepteraient des infirmières dans leur cabinet.

 

Je suis d'accord avec l'ajout d'infirmières supplémentaire dans la mesure ou elles sont bien formées et que les médecins aient une compensation financière pour en accepter dans leur milieu de travail.

 

Il faut arriver à un consensus raisonnable entre responsabilités et rentabilité, est-ce que le fait que les infirmières praticiennes aient toutes les activités réservées aux médecins soient vraiment un plus pour ces derniers et pour le bien du patient?

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Je ne connais pas grand chose au dossier et je suis persuadé que je m’apprête à faire un drôle de parallèle, mais ça ressemble vaguement à la convergence professionnelle qui conduit depuis quelque année la profession d'architecte vers une plus grande dévalorisation et obsolescence. Bof, au final, c'est le patient qui compte.

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Je n'ai pas écouté ce reportage, bien que je l'ai d'enregistré sur le décodeur-RVP, examen de patho-immuno oblige. Je vais y voir ce dimanche...

 

Pour l'instant, mon opinion est la suivante. C'est bien beau former des infirmières praticiennes, mais ne manquons-nous pas déjà d'infirmières régulières? Diviser les efforts est contre-productif. Déjà qu'on met davantage de médecins en formation...

Aussi, à qui revient la responsabilité au final. S'il y a erreur, inobservance du protocole, manque de jugement de la part de l'infirmière, le médecin de garde ou responsable sera-t-il, au final, le fautif, l'accusé? Il y a déjà assez de travail administratif dans la profession médicale, ajouter de la supervision est-elle une solution.

Et oui, le mode de rémunération est un gros problème. Tout comme c'est le cas pour la télémédecine, un médecin ne peut pas facturer pour une opinion sur un patient s'il ne l'a pas vu. Les fédérations sont des syndicats, ils sont là pour défendre les intérêts salariaux des médecins, c'est normal qu'ils lèvent les boucliers pour des services offerts bénévolement.

Oui, les médecins sont avares de leurs titres réservés et actes protégés, lesquels proviennent historiquement de l'expansionnisme conquérant de la profession. Mais on a le système de santé qu'on choisit.

Je ne voudrais pas blâmer l'idée, mais il me semble que dans tout ce débat sur les infirmières praticiennes, c'est seulement l'OIIQ et le gouvernement qui ont manifesté de l'intérêt dans le projet. Les premiers pour les intérêts de la profession, et le deuxième pour sauver de l'argent du système... J'y reviendrai quand j'aurai visionné le reportage.

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Je pense pas que le gouvernement sauve tant d'argent.

1) cout de formation des IPS

2) salaire de 60 000$ par an

3) BENEFICE SOCIAL incluant retraite, vacances payés, etc...

4) 30 000$ +30 000$ pour le médecin qui travaille avec l'IPS

 

Ca fait plus que 120000$ par année

Si le gouvernement augmente la rémunération des médecins de famille par 80000$, le gap entre omni et specialiste sera reduit, et plus d'etudiants choisiront la med fam comme choix de residence, ET sa couterait moins cher pour le gouvernement en fin de compte.

 

My two cents

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Je pense pas que le gouvernement sauve tant d'argent.

1) cout de formation des IPS

2) salaire de 60 000$ par an

3) BENEFICE SOCIAL incluant retraite, vacances payés, etc...

4) 30 000$ +30 000$ pour le médecin qui travaille avec l'IPS

 

Ca fait plus que 120000$ par année

Si le gouvernement augmente la rémunération des médecins de famille par 80000$, le gap entre omni et specialiste sera reduit, et plus d'etudiants choisiront la med fam comme choix de residence, ET sa couterait moins cher pour le gouvernement en fin de compte.

 

My two cents

 

Pour ma part, étant en médecine et connaissant beaucoup d'étudiants appliquant au CARMS cetta année, je crois fermement que le salaire n'est en général qu'un point très mineur, voir insignifiant dans le choix de la spécialité. Ce sont les médias qui disent n'importe quoi et qui insinuent que les étudiants sont beaucoup influencés par le salaire lors du choix de résidence.

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personne en médecine, spécialement en predoc, va te dire explicitement que c'est à cause de l'argent. Nous vivons malheureusement dans une société où notre performance est jugé selon notre salaire. Et c'est pour cela que les omnis sont considérés comme des médecins "de second calibres" par leurs collègues spécialistes!! Et pourquoi cela? non à cause d'une manque réelle de compétence, mais à cause du gap salariale entre omni et spécialiste.

L'augmentation salariale dont je parle pourrais réduire ce gap, tant symbolique que réelle, et revaloriser la médecine de famille à son point juste.

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Pour ma part, étant en médecine et connaissant beaucoup d'étudiants appliquant au CARMS cetta année, je crois fermement que le salaire n'est en général qu'un point très mineur, voir insignifiant dans le choix de la spécialité. Ce sont les médias qui disent n'importe quoi et qui insinuent que les étudiants sont beaucoup influencés par le salaire lors du choix de résidence.

 

Est ce que c'est pour cela que les spécialités les plus payantes sont aussi ceux qui reçoivent proportionnellement le plus de demande? J'ai de la misere à croire que tant de personne aime dermato parce qu'ils aiment la peau... :)

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Tout comme c'est le cas pour la télémédecine, un médecin ne peut pas facturer pour une opinion sur un patient s'il ne l'a pas vu.

 

Bonjour,

 

Je m'excuse si je semble direct mais cette phrase me sidère litéralement. As tu déja mis les pieds dans un hopital sérieusement? En fait j'imagine que oui, mais regarde mieux la prochaine fois. Combien de fois est ce que c'est le résident et l'externe qui voient le patient, viennent donner le compte rendu au MD et celui ci ne voit meme pas le patient? Donc oui, les médecins donnent tout le temps leur opinion et facturent pour celui ci sans avoir vu le patient.

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Est ce que c'est pour cela que les spécialités les plus payantes sont aussi ceux qui reçoivent proportionnellement le plus de demande? J'ai de la misere à croire que tant de personne aime dermato parce qu'ils aiment la peau... :)

 

À l'université de montréal l'année dernière, comme on peut le voir sur le site du CARMS, 2 personnes avaient dermato comme premier choix... sur environ 250 étudiants. Laval : 5, Sherbrooke : 4, Mcgill : 3... Ça fait 14 premiers choix de dermato sur 842 étudiants québécois finissants. Dermato, plastie et compagnie ne sont pas les plus payantes au Québec de 1, et de 2, elles sont compétitives car il n'y a que 2 postes par université.

 

Radiologie est la plus payante et moins compétitive que pédiatrie, gynéco, etc...

 

Chaque champ de la médecine a des points intéressants pour certains types de personnalité. As-tu déjà fait un stage en dermato ? Qu'est-ce que tu connais vraiment de la spécialité et de la clinique ? T'as de la misère à croire que tant de personnes aiment la peau ? Ce n'est pas une façon très réfléchie d'entrevoir les choses. Tu aimes quoi toi mon grand étudiant en médecine ? Les pénis et la prostate en urologie ? Les vagins en gynéco ? Les régions remplies de caca comme en chirurgie colo-rectale ? C'est comme ça que tu résonnes ? Brillante façon de penser, n'est-ce pas ?

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En effet, dermato est loin d'etre la spécialité la plus payante lmao. Les horaires sont toutefois un peu mieux, moins de garde etc. Mais la encore, biochimie et patho on des horaires sans garde aussi. C'est faux de penser que les étudiants en md choisissent la spé selon le salaire... extrèemement faux. Extrèmement.

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1)C'est quand la dernière fois que vous aviez pu voir un dermato avec la carte soleil? Ils sont peut etre mal payé au niveau RAMQ, mais une bonne partie d'eux, et les plasticiens, décident d'aller en privé...à 6000$ pour une heure et demi de rhinoplastie, disons que ca commence à jouer avec la tete de certains étudiants en classe

2) Des spécialités qui ont autant de places, sinon moins que dermato et plastique, ont une plus forte chance de "match" ( chir,cardi: 1 place ; neurochir:1 place; orl: 2 places; urologie; 2 places). En passant, le fais que X personnes l'ont mis en 1er choix ne veux rien dire, Vérifie le nb. total d'appliquants, et tu verra que pour les deux programmes, le matching est moins que 60%...

 

Je veux pas que vous me compreniez mal: toute spécialités de la médecine est essentielle. C'est juste que certaines différence (autre que l'intérêt pour une domaine) font que les étudiants négligent certains spécialités vs d'autre

 

 

BOUQUE et YALTA, puisque vous dites que le salaire n'influence pas ou très peu la spécialités choisie, alors qu'est ce qui expliquerait, selon vous, la manque total d'intérêt pour med fam autour de 2000 vs le grand intérêt maintenant? Mon prof a dit que c'est l'augmentation de la salaire moyenne de 110 a 180! So ne me dites pas que ça n'a aucun influence.

 

À tantôt!

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Bonjour,

 

Je m'excuse si je semble direct mais cette phrase me sidère litéralement. As tu déja mis les pieds dans un hopital sérieusement? En fait j'imagine que oui, mais regarde mieux la prochaine fois. Combien de fois est ce que c'est le résident et l'externe qui voient le patient, viennent donner le compte rendu au MD et celui ci ne voit meme pas le patient? Donc oui, les médecins donnent tout le temps leur opinion et facturent pour celui ci sans avoir vu le patient.

 

Le patient est à la charge du patron. Dans un contexte universitaire, c'est différent, c'est un étudiant au service du patron, donc indirectement c'est le patron qui ''voit'' le patient par le rapport du résident et de l'externe.

 

Mais admettons que tu es un inuit à Inouktitout et qu'il n'y a pas de médecin sur place, et que le seul un système de visioconférence est disponible, le médecin de ''l'autre côté'' ne peut légalement pas facturer la RAMQ pour ce service. C'est simplement car la technologie progresse plus vite que la législature en place.

 

Autre exemple, un médecin ne peut pas ''diagnostiquer'' une grippe pour un patient au téléphone ou par internet. Un médecin qui appel à une pharmacie pour une révision de traitement, allergique par exemple, ne peut pas refacturer. Etc. Ça ce sont des règles du CMQ pour assurer la bonne qualité de la pratique.

 

Au final, dans la facturation à l'acte, il n'y a pas encore de place pour une ''opinion'' à une infirmière praticienne. Certes, ils ont fait, ou désirent faire, une plage horaire pour des réunions de suivi de consult avec une équipe multi.

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le salaire joue dans la balance, mais bcp moins que certains peuvent croire

la pratique en tant que tel et l'aspect qualité de vie sont souvent bcp plus importants

 

J'approuve tout à fait. Le salaire a cédé le pas à la qualité de vie pour plusieurs.

 

C'est le propre de notre génération qui désirent avoir une vie autre que la profession...

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http://www.healthzone.ca/health/newsfeatures/article/893435--cbc-health-reporter-graduates-as-physician-assistant

 

Article intéressant que j'ai vu dans un autre thread sur le forum. Apparemment, dans les autres provinces canadiennes, on peut devenir a Physian's assistant (PA) avec une formation universitaire de 2 ans et être qq chose entre un médecin et une infirmière!

 

Ces PA ont plus de responsabilités qu'une infirmière, mais moins qu'un médecin.

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http://www.healthzone.ca/health/newsfeatures/article/893435--cbc-health-reporter-graduates-as-physician-assistant

 

Article intéressant que j'ai vu dans un autre thread sur le forum. Apparemment, dans les autres provinces canadiennes, on peut devenir a Physian's assistant (PA) avec une formation universitaire de 2 ans et être qq chose entre un médecin et une infirmière!

 

Ces PA ont plus de responsabilités qu'une infirmière, mais moins qu'un médecin.

 

Plus de responsabilités qu'une infirmière, et seulement 2 ans de formations ? :confused:

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Plus de responsabilités qu'une infirmière, et seulement 2 ans de formations ? :confused:

 

Pas tout à fais je crois. On dirait plus un programme de pré-med ou biomed avec de véritables perspectives d'emploi après graduation.

 

First class of physician assistants

 

Educational requirements: The McMasters P.A. program requires students to have at least two years of bachelor degree level studies.

 

Degree earned: Bachelor of Health Science

 

Number of graduates: There are 21 graduating from the McMaster course

 

Salary: $75,000 with benefits

 

Job Prospects: All 21 graduates received jobs and there are now more than 100 postings for P.A.s in Ontario.

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  • 2 weeks later...

Voici une lettre donnant l'opinion (justifiée!) d'un médecin sur ce fameux reportage, en mon sens, biaisé favorablement aux Infimières Praticiennes spécialisées (IPS).

Référence: http://www.professionsante.ca/medecins/opinions/opinions-des-lecteurs/lettre-ouverte-au-dr-louis-godin-non-au-vilipendage-des-medecins-10042/2

 

 

Objet: Résistance médicale, reportage de l’émission Enquête de Radio-Canada sur les infirmières praticiennes

 

Dr Godin,

 

J’aimerais vous faire part de ma colère, de mon indignation et de mon désaccord avec le reportage Résistance médicale sur les infirmières praticiennes diffusée dans le cadre de l’émission Enquête sur Radio-Canada (visionner Résistance médicale).

 

Les idées véhiculées dans ce reportage sont biaisées et il me semble que la journaliste aurait dû faire preuve de plus d’objectivité. Je m’interroge sur la qualité de son travail et je vous laisse, étant néophyte, le soin de porter plainte à Radio-Canada.

 

Les journalistes sont très importants et ils doivent savoir soupeser les conséquences de leur gestes et je crains bien d’en subir, moi-même et mon personnel, comme ce fut le cas notamment en 1998 après la campagne électorale.

 

Il est clair qu’elle transmet sa hargne et celle de la présidente de l’Ordre des infirmières et infirmiers du Québec envers les médecins. Si le système de santé va mal, ce n’est certainement pas à cause des médecins qui n’ont rien à dire sur son fonctionnement. Contrairement aux propos de madame Desrosiers, nous n’avons aucun pouvoir de négociation et notre lobby est loin d’être aussi puissant qu’elle le prétend, car comment expliquer que les médecins québécois soient systématiquement écartés des postes de décision avec un réel pouvoir et que leurs conditions de travail soient depuis 1970 parmi les pires au Canada, tant sur le plan financier qu’en regard de leur environnement professionnel.

 

Je trouve totalement irresponsables les paroles des infirmières interviewées de même que celles de leur présidente. Encore une fois, ce sont mon infirmière, ma secrétaire et moi-même qui allons essuyer le ton revendicateur, revanchard, irrespectueux et parfois même violent des patients qui vont réclamer trois fois plus de services, car mon salaire est, soi-disant, le triple de l’infirmière spécialisée. Parlons-en.

 

- Comme d’habitude, la journaliste ne mentionne que le salaire brut du médecin sans en déduire les frais de pratique.

 

- Elle omet de préciser la quantité de travail et les responsabilités de plus en plus lourdes et complexes qui sont nôtres. J’ajoute que régulièrement mes confrères et consœurs spécialistes me demandent comment je fais pour gérer la somme de connaissances requises pour accomplir mon travail d’omnipraticien en précisant qu’eux, ils ne le feraient jamais.

 

- Elle passe sous silence le fait que nous n’avons aucun fond de retraite ni avantages sociaux ou marginaux et que nous sommes les plus taxés au Canada.

 

- Elle n’élabore pas non plus si les 63 000 $ des IPS comprennent les bénéfices précédents. J’ai compris que c’est le gouvernement de l’Ontario qui a financé les aménagements du projet de Sudbury, gonflant ainsi substantiellement la rémunération des infirmières y pratiquant. Malheureusement, je n’ai pas eu cette chance ni d’ailleurs de subventions pour défrayer les coûts de mon système informatique, de ma secrétaire et de mon infirmière avec laquelle je travaille depuis plus de 10 ans.

 

Je seconde le Dr Claude Ménard du Collège des médecins sur l’absolue nécessité de la mainmise de celui-ci sur les enseignements des gestes médicaux et sur la durée de la formation. Je trouve douteux le jugement des infirmières qui se plaignent que l’on ne pouvait les former en un an. Il en faut au moins sept pour obtenir un diplôme en médecine. Si je pousse leur logique jusqu’au bout, devrait-on trouver normal qu’un plombier enseigne à un monteur de ligne d’Hydro-Québec comment faire son métier? Est-ce que les passagers seraient à l’aise de monter à bord d’un avion dont le pilote n’aurait parcouru qu’un septième de son programme de formation? À cet égard, j’ai constaté des erreurs techniques durant les quelques secondes ou l’on voyait les infirmières à l’œuvre notamment lors d’usage du tensiomètre et de l’ophtalmoscope.

 

Également, j’appuie le Dr Jacques Desroches lorsqu’il affirme qu’il faut diplômer plus de personnel paramédical pour potentialiser le travail du médecin et non pas créer des dédoublements des forces en permettant un chevauchement des champs d’activités qui seront sources «inéluctables» de conflits.

 

Sauf erreur, on ne m’a pas consulté en tant que membre de la FMOQ sur le sujet et j’avais compris que les super infirmières ne travailleraient qu’en milieu hospitalier et surtout à un niveau tertiaire de soins.

 

Depuis le début, j’ai des réserves sur ce projet en première ligne que je trouve prématuré présentement. Ne croyez surtout pas, Dr Godin, que je n’ai pas d’ouverture d’esprit et que je suis partisan de l’immobilisme. Les choses changent et nous devons évoluer. Encore faut-il que cela se fasse au bon moment et dans l’harmonie et la compréhension de tous les acteurs concernés.

 

Force est de constater que selon le discours acrimonieux démontré à ce jour, il y a loin de la coupe aux lèvres. Tristement, je ne peux m’empêcher de penser que l’on a ouvert une boîte de Pandore et vous aurez fort à faire, Dr Godin, pour me convaincre du contraire.

 

Pour ma part, je suis allé en médecine par vocation. Fils d’ouvrier, j’ai trimé très dur pour y arriver. J’ai encore le feu sacré malgré les nombreuses embûches que j’ai dû surmonter durant ma carrière. Cependant, après plus de 30 années de pratique, j’observe que ma profession est en déclin et de moins en moins respectée. Les déclarations insultantes de la présidente de l’OIIQ et le traitement disgracieux de l’information par la journaliste n’amélioreront certainement pas les choses.

 

«Merde!» Je soigne des patients et je leur fais du bien avec compétence et dévouement. Je fais de mon mieux dans les circonstances avec peu d’aide et on m’associe à des lobbyistes cupides, avides de maintenir leur soi-disant hégémonie.

 

Dans le contexte politique scandaleux actuel, les paroles de madame Desrosiers sont carrément outrageantes pour le corps médical. Je regrette, mais mon diplôme et mon travail ont une très grande valeur et je REFUSE de me faire vilipender de la sorte. C’est assez le «bashing» des médecins québécois qui accomplissent un boulot remarquable dans un climat de plus en plus hostile!

 

En terminant, Dr Godin, je vous remercie de l’attention que vous porterez à ma lettre et j’espère que les choses vont s’améliorer pour les omnipraticiens, car si la tendance se maintient, je n’aurai d’autre choix que de dresser un portrait réaliste de la situation des généralistes pratiquant au Québec à ceux qui désirent se lancer en médecine générale, et ce, avec les conséquences désastreuses sur la relève qui ont déjà commencé cruellement à se faire sentir.

 

Gilles Marineau, MD

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